Dès le 1er janvier 2026, le DPE évoluera. Le changement porte sur un élément peu connu, mais très important : le coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire. Celui-ci passe de 2,3 à 1,9, une décision qui aura un impact majeur sur le classement des logements et le marché immobilier, en particulier locatif.
Le DPE est exprimé en kWh d’énergie primaire, afin de refléter l’impact réel d’un logement sur les ressources énergétiques.
Jusqu’à récemment, l’électricité avait un coefficient de 2,58, fixé dans les années 1970, à une époque où elle était largement produite à partir de charbon ou de fioul. Ce coefficient a baissé à 2,3 avec la RE2020, et sera ramené à 1,9 en 2026, pour refléter la réalité actuelle : en France, plus de 90 % de l’électricité est décarbonée, issue du nucléaire, de l’hydroélectricité et des énergies renouvelables.
Ce changement va faire remonter la note énergétique de nombreux logements chauffés à l’électricité. Selon le gouvernement, environ 850 000 logements devraient sortir de la catégorie F ou G, sans travaux. Cela signifie qu’ils pourront à nouveau être loués, ce qui détendra le marché locatif dans un contexte de pénurie. Cette réforme est donc essentielle pour l’immobilier, car elle corrige une incohérence historique du DPE et valorise un mix énergétique français très bas carbone, tout en redonnant de la marge de manœuvre aux propriétaires.