Depuis le 1er janvier 2025, les biens notés G sur le DPE ont été interdits à la location. Cette mesure, annoncée depuis longtemps, a néanmoins secoué de domaine de l’immobilier. La situation économique générale ne permettant pas à de nombreux propriétaires d’effectuer des travaux. L’instabilité politique de ces derniers mois a rajouté de la tension. La chute du gouvernement Barnier a mis un terme à la proposition de loi visant à accorder des dérogations aux propriétaires de logements classés. Alors, ce sont 600 000 logements qui sont devenus interdits à la location.
Sur les 4,2 millions de passoires énergétiques en France, 1,7 million est classé G. Ces logements se concentrent principalement en Île-de-France, en Lozère, dans le Cantal, la Creuse et les Alpes-de-Haute-Provence. Les grandes villes les plus touchées sont Paris (12,5 % des logements), Boulogne-Billancourt (9,5 %), Argenteuil (7,8 %) et Saint-Denis (7,4 %).
Les appartements représentent 45 % des logements en France, mais 53 % des passoires thermiques classées G. De plus, 19 % des logements G sont chauffés au fioul, soit une proportion bien plus élevée que la moyenne nationale (5 %).
Pour sortir un logement de la catégorie G, des travaux de rénovation énergétique sont nécessaires. À titre d’exemple, une maison de 150 m² classée G peut gagner trois classes énergétiques grâce à trois actions : l’isolation des combles, l’isolation des murs par l’extérieur, et le remplacement de la chaudière par une pompe à chaleur. Le coût de ces travaux est estimé à environ 40 000 euros. Cependant, les aides de l’État, comme MaPrimeRénov’, permettent aux ménages très modestes de bénéficier jusqu’à 25 000 euros de subventions en 2024, une aide qui devrait être maintenue en 2025.